mercredi 29 janvier 2014

la fille fait sa rimeuse

La fille est :

Joueuse. Chieuse. Rieuse. Glandeuse. Blagueuse. Curieuse. Nageuse. Flâneuse. 
Des fois paresseuse et d'autres courageuse.
Atteinte de fièvre acheteuse. Puis anxieuse. 
Chanceuse. Danseuse. Mais pas chanteuse. 
Penseuse. Rêveuse. Capricieuse. Présomptueuse. Impétueuse. Prêteuse. 
Des jours, se sent affreuse, adipeuse, vaseuse, prétentieuse, poussiéreuse, pouilleuse, miteuse, boutonneuse. 
D'autres, joyeuse, harmonieuse, précieuse, lumineuse. 
Ni pieuse, ni pleurnicheuse. 
Affectueuse. Généreuse. Aventureuse. Chaleureuse.
Ni odieuse, ni monstrueuse. 
Ni silencieuse!
Un peu nerveuse. Pas tellement peureuse. Très frileuse. Fumeuse (ce qui n'arrange pas la frileuse). 
Et surtout...heureuse!

Mais ce qu'elle aimerait bien la fille, c'est être amoureuse...

"Ce matin, j'ai décrété qu'être célibataire était un grand malheur. 
Alors qu'avant-hier, c'était vraiment pas un problème.
Je trouvais même que vivre selon mes envies (dans la mesure des contraintes que m'imposent la vie, les gosses, le boulot, tout ça...) c'était la classe. 
Que dîner, voir les copines, partir en vacances, comme je veux, quand je veux & avec qui je veux, c'était la classe. 
Que passer 4 heures dans la salle de bains sans que ça dérange personne, c'était la classe.
Que me ridiculiser en soirée pour faire rire les potes, sans craindre de faire partir en courant un éventuel amoureux, c'était la classe.
Que traîner le lendemain ma gueule de bois, dans un jogging dix fois trop grand, les cheveux ternes, l’œil vitreux et l'air bovin c'était la classe (ouais, j'appelle ça comme ça aussi).
Que de ne pas avoir de compromis à faire au quotidien, c'était la classe.
Que, pour résumer, être libre et détachée, c'était trop la classe.

Oui, mais voilà, d'un seul coup, je trouve qu'un peu de tendresse me ferait pas de mal.
Qu'un petit mot doux à l'oreille, comme ça en passant, ça serait encore plus classe.
Qu'avoir le sentiment d'exister, de compter pour quelqu'un, ce serait encore carrément plus classe. 
Que de ressentir ce truc au fond du ventre en rencontrant quelqu'un, tu sais ce truc incontrôlable, qui fait que rien d'autre ne compte, que tu penses plus à bouffer, à boire, à faire tes lessives, que ton téléphone n'est plus un prolongement de toi-même, mais une véritable partie de ton corps, à laquelle ton cerveau est connecté en permanence, au cas où... que tous tes sens sont accaparés par cette nouvelle personne, sa vue, son odeur, sa peau, son goût, bref, ressentir à nouveau tout ça, en ce moment, je me dis que ce serait d'une classe incomparable."

Elle est comme ça la fille, elle se rêve un peu classieuse...

Et des fois, même, elle se dit que:

"Si ça se trouve, un jour, j'en trouverai un qui m'aimera. Ouais. 
Et même en jogging, le cheveu hirsute et l’œil bovin (mais l'haleine fraîche hein, faut pas abuser non plus)
Même en robe trop canon mais des blagues vaseuses plein la bouche.
Même après 4 heures dans la salle de bains pour ressortir avec exactement la même allure qu'en y entrant (tu crois peut-être que ça se voit, un gommage-masque-exfoliation-hydratation,shampooing-masque-après-shampooing-lissage-blablabla..?)
Même après m'avoir vue danser. Ou saoule. Ou danser quand je suis saoule.
Bref, un qui m'aimera comme je suis."

Ouais, elle est comme ça la fille, c'est une méga-dreameuse...
Mais, elle a le droit, non?

mardi 28 janvier 2014

La fille pense à des trucs...(f)utiles

Dans la tête de la fille, des fois, il y a des monologues de ce genre-là:

"Tiens, cette saison, le bleu canard, c'est devenu le bleu paon. Je l'ai lu dans Marie-Claire et Cosmo et tous les autres. J'en ai un peu marre de mon manteau bleu canard, tiens. Oui, je dois dire bleu canard depuis le temps que je l'ai, c'était pas encore la mode du bleu paon. D'ailleurs il est vraiment trop grand maintenant. Non, maintenant je voudrais un manteau bleu marine. Oui, steuplé steuplé steuplé, faut que je trouve un manteau bleu marineuh!!! Ben oui, bottes camel, sac camel, manteau bleu marine."

La fille fait les soldes, ne trouve pas de manteau bleu marine, mais sa cousine, oui. Et la fille trouve des bottes noires sublimes qu'elle cherchait depuis des années, oui, des années. Et la belle pièce Sess#n qu'elle voulait, à savoir une robe verte. Paraît qu'avec ses robes noires, elle saoule tout le monde, et ben là, elle en a pris une verte.

"Non, mais bleu marine, ça fait classique hein, quand-même. Et puis avec mes bottes noires, ma robe verte, il me faut un manteau noir. C'est ça, un manteau noir. Ça, de la robe noire, j'en ai. Mais alors les manteaux, du rouge, du bleu canard, du beige, du chiné, du gris, ça y a, mais un bon petit basique noir, même pas, pffff! Bon, y a plus qu'à trouver LA couturière qui saura reprendre le manteau à col claudine magnifique que j'ai acheté en brocante, mais qui doit faire 10 tailles de trop et que j'ai pris quand-même parce qu'il était trop beau et... si vintage!"

La fille reprendra peut-être même le monologue quand se posera l'épineuse question du: "Oui mais, le sac camel avec tout ce noir, ça fait pas un peu bizarre?"

Et oui, c'est comme ça des fois, dans la tête de la fille. Pas tout le temps, hein, heureusement, mais des fois. Chut! Ça reste entre nous.

dimanche 26 janvier 2014

C'est qui la fille?

Je suis une fille qui aime écrire. 
Une fille qui parle. Beaucoup, fort. Qui rit. Beaucoup, fort. Qui pleure aussi, parfois.
Qui travaille. Qui vit avec ses deux enfants. Mais sans leur père. 
Qui réfléchit. Qui pense. Qui a un immense besoin des autres, de partager ses pensées avec les autres, de voir si les autres peuvent l'aider à y voir clair.
De savoir que les autres l'aiment aussi.
Elle n'a pas d'amoureux, la fille. Et des fois, ça lui manque à la fille. Et des fois pas.
Elle est heureuse la fille, hein, attention, hyper heureuse même. Parce que ses amis, ses potes sont extraordinaires, vraiment. Que sa famille est plutôt fun. Que ses gosses sont bruyants, chiants, têtus, capricieux, mais aussi drôles, vivants, heureux, volontaires, que c'est les siens et qu'elle les aime à un point qui défie toute raison. Que grâce à tout ça, la vie est belle, douce, plutôt sereine. Elle a de la chance la fille et elle le sait. Même qu'elle en jouit totalement, de sa jolie vie. Parce que dans sa vie d'avant, la fille, y a plein de trucs qu'elle a loupés, alors là, elle essaye de rien rater, de vivre à fond, de profiter de chaque moment, chaque personne, chaque rencontre.
Il y a des trucs qui manquent dans la vie de la fille. 
Il y a des colères, des coups de doute, de blues. Des gros "pourquoi?", "comment?" qui se pointent et qui veulent plus se tirer.
Il y a des fous rires aussi. Des grosses déconnades. Des moments magiques.
Des bouquins. Des BD. Des mots. Des images. Des photos.
Des œuvres d'art, des expos. Des trucs qui t'en mettent plein les mirettes et te filent des frissons.
De la musique. Plein. 
Des trucs qui la font se sentir vivante, la fille.
Des fringues aussi. Des shoes. Des vernis à ongles et des crèmes anti-rides. 
Des projets de voyage. Des causes à défendre. Des gens à aimer.
Et c'est un peu de tout ça qu'elle a envie de parler, la fille.
C'est un peu sur tout ça qu'elle a besoin d'écrire, la fille.
Alors voilà, elle crée un blog, la fille. 
Et si tu passes par-là, si tu lis, écris-lui à la fille, elle sera contente. Et même y a des chances qu'elle te réponde. 


Salut à toi!